Parasha (héb. פרשה, « exposé, » plur.: parashiot ou parashiyyot).
La parasha est l’étude hebdomadaire de la Torah. Elle fut instituée par Ezra (Esdras) le scribe, premier commentateur de la Torah.
C’est au retour de la captivité de Babylone, la Torah fut divisée en 54 sections hebdomadaires, également appelées sidrot (sing.: sidra), lesquelles comportent au total 669 sous-sections. “Ils lisaient distinctement dans le livre de la loi de D.ieu, et ils en donnaient le sens pour faire comprendre ce qu’ils avaient lu.” Néhemie 8:8
Origine de la lecture hebdomadaire de la Torah (Parasha)
Ezra le scribe
Il fût le premier faire une lecture publique et à commenté la Torah.
Esdras (en hébreu : עזרא, Ezra) est un personnage biblique du livre d’Esdras et du livre de Néhémie. Il est issu de la tribu de Lévi, et est un descendant d’Aaron.
La lecture de la Torah
La Torah (Pentateuque) est divisée en 54 sections (selon le nombre de semaines de l’année, augmenté de quelques fêtes) :
- parachiyot, c’est-à-dire sections pour les Juifs séfarades
- et sidrot, dérivé de seder = ordre, pour les Juifs ashkénazes
Chaque section est lue en entier du début à la fin.
Chaque shabbat, à l’office du matin, on en lit une partie.
Le commencement de la lecture annuelle de la Torah se situe le premier Shabbat après les fêtes d’automne (Roch Haschana -Nouvel An-, Yom Kippour -Jour des expiations-, Soucoth -Fête des cabanes- et principalement après la fête de Simhat Tora – Joie de la Torah) qui renouvelle le cycle de la lecture de la Torah.
Chaque parasha tire son nom hébraïque du premier mot significatif du premier verset.
Dans le texte imprimé de la Torah/Pentateuque, les fidèles en suivent la lecture, le début de chaque parasha est signalé par une marque.
Ezra en fit une lecture publique
La lecture ne peut être faite que pendant un service public, c’est-à-dire seulement en présence d’un minyan (l’assemblée de prière de dix hommes au moins, ayant atteint leur majorité religieuse). Ce fait souligne combien, pour le judaïsme, la communauté est importante.
Connue comme l’une des pratiques les plus anciennes et le plus caractéristiques de la liturgie juive, la lecture publique de la Torah constituait une partie du service synagogal en vigueur dès l’époque du Second Temple. Les sources ne permettent cependant pas d’en retracer le développement historique exact.
Si la tradition la fait remonter à l’époque de Moïse (« Il prit le livre de l’alliance et en fit lecture au peuple » dans Exode 24 : 7), le commandement de rassembler le peuple à l’occasion de la septième année pour entendre les paroles de la Torah est mentionné dans Dvarim/Deutéronome :
« A la fin de sept ans, au moment de l’année de la remise, à la fête des Tentes, quand tout Israël viendra voir la face du Seigneur ton Dieu au lieu qu’il aura choisi, tu liras cette Loi en face de tout Israël, qui l’écoutera. » (Deutéronome 31 : 10-13)
Selon les sages, Moïse instaura cette pratique le Shabbat, les jours de fête et de nouvelle lune. Ezra l’institua en obligation pédagogique les lundis, les jeudis, et le jour du Shabbat l’après-midi.
Si ces indications ne sont pas historiquement certaines, elles renvoient en tous cas à une introduction fort ancienne de la coutume d’une lecture publique régulière.
On retrouve dans la pratique des premiers disciples du Messie confirmée dans le livre des Actes où Yaacov/Jacques rappelle le caractère fondamental et répandu de la lecture hebdomadaire de la torah transmise par Moshé/Moïse dans les synagogues :
« Depuis des générations en effet, Moïse dispose de prédicateurs dans chaque ville, puisqu’on le lit tous les sabbats dans les synagogues » (Jacques 15 : 21)
La première mention d’une lecture systématique provient du Talmud babylonien (Meg 29b) précisant que la lecture s’effectuera sur trois ans. L’ancienne division de la Torah en 155 ou 157 sedarim/ordres est basée sur ce cycle triennal.
A Babylone et en diaspora, le Pentateuque était divisé en 54 sedarim (cycle annuel). C’est ce modèle qui finit par être adopté de manière universelle, à quelques exceptions près.
Après la lecture de la Torah
Le fidèle de la synagogue suit la lecture complémentaire que les sages instituèrent la Haftara/portion prophétique.
L’origine du mot Haftara peut être rattachée à trois racines hébraïques : S.L.K/Shin-Lamed-Kaf signifie: s’écarter “dans le sens de ” “prendre congé “), quand l’office du Shabbat matin se termine par la Haftara.
D’autres y voient la racine PTR/Pé-Tav-Resh (patour = acquittement), car par sa lecture, on était acquitté de son devoir religieux d’écouter la Torah.
L’origine de la Haftara remonte aux temps des persécutions sous Antochius Epiphane en 165 av.J.C., qui interdisaient l’étude ou la lecture publique de la Torah.
Pour maintenir ce contact précieux avec la Parole écrite, les rabbins ont contourné cette interdiction en remplaçant chaque section hebdomadaire (paracha) par la lecture d’un texte prophétique qui allait contenir un sujet similaire à celui de la Torah.
On sait seulement qu’une fois le décret aboli, la coutume ne fut pas abandonnée, les sages voulant préserver le message prophétique pour toutes les générations.
Qu’en-est-il de cette pratique dans la Bessora Tova du Messie?
« Il entra suivant la coutume le jour de Shabbat dans la synagogue, et il se leva pour faire la lecture. On lui donna le livre du prophète Isaïe » (Luc, 4. 16)
La longueur de la haftara était fixée au minimum à vingt et un versets ; aujourd’hui ce chiffre peut varier selon la tradition achkénaze ou séfarade.
Tous les livres prophétiques sont représentés au sein du cycle des haftarot des Shabbats et jours de fête, à l’exception de Nahum, Sophonie et Aggée.
Il est souvent coutume, chez les juifs séfarades, de chanter la haftara et peut être accordé à un mineur, par exemple au jeune garçon qui célèbre sa bar mitzva. La lecture se termine par un ensemble de bra’hot/bénédictions, dont la plus importante est celle qui exprime son emouna/foi en la vérité de l’Ecriture.
Ainsi, juifs et ce que tout chrétiens devraient pratiquer pour construire le Temple de l’Eternel sur lequel Son Nom est posé est dans la liturgie, composé de Tefilot/prière, l’étude et la lecture de la Torah et y incorporé les passages de l’enseignement de Yeshoua Ha Mashia’h.
Vatican II l’a exprimé de manière positive après environs 2000 ans de mépris.
La formulation ci-dessous donnée par le Concile de Vatican II : « D.ieu, inspirateur et auteur des livres des deux Testaments, s’y est pris si sagement que le Nouveau Testament était caché dans l’Ancien et que l’Ancien devenait clair dans le Nouveau » (Dei Verbum, 16).
« Le temps est la présence de D.ieu dans le monde de l’espace, et c’est dans le domaine du temps que nous pouvons ressentir l’unité de tous les êtres » (Abraham Joshua Heschel Les bâtisseurs du temps – Editions de minuit 1957, page 203).
Nous juifs nous ne pouvant pas pleinement peuvent souscrire à cette formulation, nous y décelons malheureusement l’habitude séculaire de la chrétienté de tout ramener à sa propre conception.
Depuis trente-six ans que ce texte fut rédigé, de nouvelles approches se sont produites. Aujourd’hui, après tout les efforts de construction commune de ce « Temple sacré du dialogue fraternel », à travers la prière, l’étude et les rencontres, ne serait-ce pas plutôt la formule inverse qui s’imposerait:
Nous préférons dire et déclarer en tant qu’hébreux messianiques que:
Les deux en effet ne font qu’un, une seule Alliance, toujours Nouvelle et Éternelle !
Vous trouverez ici nos commentaires des parachiot hebdomadaires. Auteurs et années peuvent différer. Bonne lecture, bonne méditation. Les cinq livres attribués à Moïse, constituant la Torah dite Pentateuque, sont l’objet d’une lecture hebdomadaire séquencée de 54 Parachiyoth découpées selon la disposition indiquée ci-dessous. La répartition en chapitres et versets de la Bible fut tardive. Le repérage consistait alors en titres identifiés par un des premiers mots de la Parachah. Ces titres de Parachah sont toujours utilisés à ce jour et offrent dans leur cycle un caractère de méditation propre à chaque Shabbat.
Béréchit | Chémot | Vayikra | Bamidbar | Devarim |
Noa’h | Vaéra | Tsav | Nasso | Vaet’hanane |
Lekh Lekha | Bo | Chemini | Béhaalotekha | Eikev |
Vayéra | Béchala’h | Tazria | Chela’h | Réeh |
Hayé Sarah | Yitro | Metsora | Kora’h | Choftim |
Toldot | Michpatim | A’harei | Houkat | Ki Tetsé |
Vayetsé | Terouma | Kedochim | Balak | Ki Tavo |
Vayichla’h | Tetsavé | Emor | Pinhas | Nitsavim |
Vayéchev | Ki Tissa | Behar | Matot | Vayelekh |
Mikets | Vayakhel | Be’houkotaï | Massei | Haazinou |
Vayigach | Pekoudei | Vezot Haberakha | ||
Vayé’hi |