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Parasha Vayikra : le sens des sacrifices

Le tabernacle est achevé et les prêtres sont appelés à leurs fonctions. Nous pouvons apercevoir dès le début,  une distinction entre le sacrifice offert en entier, et celui qui sera partagé entre l’homme et l’autel.

Un point important de cette Parasha c’est celui qui le lie au feu éternel, celui: « qui ne s’éteindra jamais ». Le feu  consumera une partie ou l’ensemble du sacrifice. Chaque sacrifice exprime un sens différent en fonction de son besoin. Il peut être d’expiation, offrande de paix  

Le but étant toujours celui d’amener la paix entre D.ieu, l’homme et son prochain.

Il est très important de comprendre la valeur et le sens du sacrifice  pour approfondir l’étude de VAYIKRA. 

Pratiquement toutes les religions font des sacrifices, la différence est dans la compréhension de son emploi. Prenons comme exemple les Grecs faisaient un sacrifie pour “apaiser les dieux “  afin d’obtenir leurs faveurs. En d’autres termes, je lui offre un don et il facilitera mes demandes et démarches.

Dans la Torah, le sens est nettement différend et nous pouvons le voir au travers de l’hébreu. Le mot sacrifice c’est “korbane”  et vient de la racine “karov” qui signifie s’approcher, atteindre la proximité de quelqu’un.

“Ce qui est fondamental c’est de rechercher, cette proximité de D. qui, seule, peut enlever à l’homme son écorce animale, et lui donner la compréhension de sa destinée.”

Le « sacrifice », est souvent perçu comme étant un acte sanglant, en réalité son but est précisément d’amener l’homme à réaliser que sa nature animale est contenu dans son identité humaine. En faisant monter au sommet de l’autel l’animal de chair et de sang, c’est notre propre chair et notre propre sang qui reçoivent leur consécration par le feu pur et noble. C’est un riche symbolisme qui se dégage de tous les détails de l’acte du sacrifice.

Shaoul de Tarse disait:

Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de D.ieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à D.ieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de D.ieu, ce qui est bon, agréable et parfait.”

Pourquoi fallait-il une bête innocente pour donner à l’homme un enseignement ?

Comment, en effet, justifier que la Torah qui, d’une part, nous met en garde contre toute souffrance de la bête (Exode 23, 5), exige de nous, par ailleurs, de faire mourir une bête en guise d’hommage de reconnaissance ou de sentiment de culpabilité.

En fait, l’Eternel dans Son amour et Sa bonté a voulu, a jugé licite, Lui, que l’homme, pour accomplir sa tâche terrestre et pour conserver ses forces indispensables à la réalisation de l’œuvre à laquelle il est appelé, se nourrisse de l’animal même. Derrière se cache que ce n’est pas purement et uniquement physique, mais qu’il y a aussi une dimension morale et spirituelle.

Regardons davantage la notion de d’holocauste.

Ce devait-être un animal mâle qui était choisi en holocauste. Il devait être entièrement consumé et brûlé sur l’autel. Il devenait ainsi réellement la pénétration de tout l’être humain par le feu sacré. 

Aucune partie de l’être humain, pour aussi infime, sinon méprisable qu’elle soit, n’est hors de portée de nos possibilités de sublimation, d’élévation, de sanctification.

Une seule condition est exigée : il faut que l’holocauste soit « parfait » , c’est-à-dire que réellement, rien ne soit soustrait à l’emprise du feu et que le geste lui-même soit un geste volontaire.

En effet, ce n’est que par un don de soi consentie que l’homme peut accéder à la perfection. 

Les mots clés sont: « entier »,  « parfait », « volontaire », c’est ce qui doit régir notre vie; ce sont là trois conditions essentielles pour atteindre le niveau le plus élevé de l’autel.

LE SACRIFICE D’EXPIATION 

Chaque faute de l’homme entraîne des conséquences souvent incalculables pour toutes ses actions futures. La Teshouva, nous enseigne un principe fondamental, celui de nous faire rompre avec un passé mauvais, et Il ne doit plus subsister.  

Ce qui nécessite, un examen intérieur et morale de notre conscience avec le désir d’améliorer nos actes et actions. Ce sacrifice d’expiation est fait lorsqu’on a failli à ses tâches comme membre de la communauté. 

La grande idée du sacrifice se manifeste dans l’ensemble de la Torah par le terme : « … Pour être agréé devant l’Eternel. » Cela signifie très clairement que le sacrifice doit rétablir l’équilibre momentanément menacé entre D.ieu et l’homme.

C’est pourquoi, nous affirmons que Yeshoua est notre victime expiatoire: “Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.”

1 Jean 2:2

Rav Emmanuel